La mode de l'époque Ragtime
1912-1915
Images et commentaires de Richard Powers
Tous les détails et toutes les tendances de cette mode sont résumés en bas de cette page.
Cliquez ici pour lire un mémento sur les danses de société de l'époque Ragtime.
Toutes les photographies et la plupart des gravures de cette période sont en noir et blanc.
Cette page présente quelques illustrations en couleur – plus rares – de cette époque.
La plupart des robes de cette page se composent d'un corsage évasé à taille haute, sur une jupe aux chevilles dont l'ampleur
va en se rétrécissant, ce qui n'est pas sans rappeler la silhouette des années 1910 et l'engouement pour les jupes entravées.
Les tenues de l'époque Ragtime qui sont présentées ci-dessus sont américaines mais elles se sont inspirées de la
mode parisienne lancée par Paul Poiret, Jeanne Paquin et d'autres. Ci-dessous, trois modèles parisiens de 1913.
La plupart des robes de danse de cette page sont de style "néo classique grec", semblable
à la mode Directoire ( regency ) du siècle précédent. Vous pouvez noter les nombreuses
similitudes entre la robe de Paul Poiret ( en bas à gauche ) et le modèle de 1801 ( sur la droite ).
D'autres modèles américains , français , anglais et allemand de cette époque
Les premières jupes serrées entravaient le mouvement mais les robes de danses étaient souvent fendues afin de le faciliter. Quelque
une de ces illustrations laissent entrevoir la "sous jupe" derrière la fente ; Elle pouvait être en "tissu chiffoné", dentelle ou plissé acordéon.
Tenue masculine : Sur cette page, la plupart des hommes portent la tenue "formelle" : habit noir avec gilet, faux
col et nœud papillon blanc. Rare exception, et tenue plus décontractée, Vernon Castle ( en haut à droite ) porte
un smoking et un nœud papillon noir. La plupart des hommes sur cette page ont adopté le "style moderne"
et sont mains nues tandis que les autres ( un quart seulement ) portent encore des gants blancs.
Sur cette page, remarquez la diversité des plumes, des bonnets et des bandeaux que portent les deux tiers des femmes.
Certaines femmes ( voir ci dessus ) sont nue tête afin de laisser voir leur toute nouvelle coiffure courte.
Les robes de gauche en haut
et en bas 
sont de coupe similaire, elle offreny une variante aux robes "Péplum",
elles conservent une taille haute et une silhouette effilée.
Deux couvertures du magazine parisien Fémina d'Octobre 1913 et Janvier 1914.
La robe ci-dessous à gauche est blanche rehaussée de détails noirs, ce qui est un jeu de couleurs très en vogue
depuis des siècles. Il faut noter l'inhabituelle tenue de l'homme, queue de pie et nœud papillon noir,
probablement conçue pour s'harmoniser avec les accents blancs et noirs de la toilette de la dame.
Les femmes portaient peu de bijoux, parfois les poignets s'ornaient de bracelets, la simplicité étant
la réaction moderne aux bijoux fantaisies que leurs mères et grand mères arboraient.
Méfiance si vous voulez copier les couleurs des cartes postales colorées à la main, elles peuvent être authentiques ...ou pas.
Une autre alternative au style "Péplum", la robe verte en bas à droite.
Gros plans sur ces chaussures :
D'autres modèles de chaussures de l'époque Ragtime, de 1914 :
Présentée ci-dessous, une robe plus facile à réaliser. Les deux photos ci-dessous représentent
la même robe mais teintée à la main par deux coloristes différents ; l'un d'eux a peint des
perles blanches. Notez les détails des chaussures de l'homme et de la femme. Les rubans
lacés "à la grecque" étaient en vogue pour les chaussures de danses des femmes.
Ci-dessous, rares exemples de femmes dansant en robes à manches longues, possiblement en extérieur.
Autre exception, pour les hommes, la veste de sport portée en plein air pour danser "al fresco", étaient une alternative au formel
frac noir. Les femmes pouvaient parfois porter des gants longs et des chapeaux plus grands quand elles dansaient en extérieur.
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Pour résumer et pour saisir la quintessence de la mode de cette période de danses Ragtime : • Les robes à danser les plus populaires étaient de style "peplum" avec une taille haute ceinturée ( Inspiration Empire ou grec ). • La jupe était souvent fendue pour faciliter la danse ; elle était complétée d'une sous jupe ou d'un jupon en accordéon. • Les bras étaient souvent dénudés ou, si manches il y avait, elles s'arrêtaient au niveau des coudes. • Certaines robes s'ornaient, ici ou là, de légers rubans. • Les femmes portaient peu de bijoux, parfois les poignets s'ornaient de bracelets, la simplicité étant la réaction moderne aux bijoux fantaisies que leurs mères et grand mères arboraient. • Plumes : La coiffe la plus populaire auprès des femmes, elles étaient d'une grande variété, le plus souvent arrangées sur un bandeau. • Caps ( "bibis" ) Une multitude de petits chapeaux ont été portés ; Le fin du fin étant la" coiffe hollandaise" qui fut la marque personnelle d'Irene Castle. • Certaines femmes ( voir ci-dessus ) sont nue tête afin de laisser voir leur toute nouvelle coiffure courte. • Les chaussures de danses des femmes avaient un talon "à la française" et étaient nouées "à la grecque" ou décorées de rubans. • Pour danser, les hommes portaient le plus souvent et y compris l'après midi, un habit noir avec gilet et nœud papillon blancs. • Seulement un quart des hommes ci dessus ont des gants blancs, la plupart sont mains nues, ce qui était plus moderne. • En ce qui concerne les chaussures, les hommes portaient des escarpins de danse qui sont difficiles à trouver aujourd'hui. Aucun ne porte de guêtres. Voilà qui trace les lignes essentielles de la mode de l'époque Ragtime, les tendances les plus populaires ; mais il existe beaucoup d'exceptions : Sarouels pour les femmes ( surtout sous les jupes fendues ), turbans, simples robes droites ( rares ), manches longues ( rares ), des femmes qui continuent de porter une mode considérée comme obsolète ( cheveux longs, jupes étroites ) et des hommes qui dansent en smokings ou "Eaton jackets" ainsi qu'en vestes de sport pour les bals "al fresco". |
Illustrations collectées et restaurées par Richard Powers. Traduit de l'anglais par Marie Dauvois. Reproductions interdites sans autorisation.